mardi 13 décembre 2011

La ville de Deuil-La Barre vit-elle au dessus de ses moyens ?

Les travaux engagés en 2011 et qui vont se poursuivre jusqu’en 2013, sur le groupe scolaire Pasteur correspondent à des travaux très lourds… devenus incontournables pour le bien-être des jeunes deuillois et de l’équipe enseignante qui le fréquentent. Pourtant, la période a-t-elle été bien choisie ? Ou s’est-elle simplement imposée par une absence de prévision ?
Car, maintenant, notre ville se trouve « au pied du mur » et ce n’est sans doute pas la situation la plus confortable, tant la municipalité actuelle peine à gérer librement les aléas inévitables dans un projet de cet ordre.
Déjà l’ampleur des montants investis par notre commune dans cette opération aurait dû éveiller un réflexe de simple prudence « comptable ».
En effet, connaissant le contexte de crise économique de notre pays, et donc de recettes budgétaires (subventions notamment) en possible diminution, comment ne pas entrevoir que cet investissement aurait des décisions lourdes de conséquences pour les deuillois ?
Selon la note de synthèse fournie au dernier Conseil Municipal, l’investissement sur Pasteur emporterait la quasi-totalité des dépenses d’investissements (hors opération de Rénovation Urbaine à la Galathée), il en résulterait une absence de marge de manœuvre sur les autres travaux de la ville.
Cela signifie qu’il n’y aura pas de travaux significatifs dans les autres écoles de la commune ou dans certains bâtiments publics, la voirie… pendant les 2 prochaines années alors que les besoins sont réels. Est-ce cela qu’attend la majorité des deuillois ?
De plus, en complément d’un endettement que nous considérons comme un handicap pour les prochaines années, la commune devra sans doute s’astreindre à réduire les moyens de fonctionnement pour faire face aux besoins d’investissement. Cela nous parait venir à contretemps.

Vous le constatez : notre ville est dans une situation difficilement acceptable de gestion sous contrainte. Or, il est presque certain qu’en 2012, une demande plus importante de solidarité se fera jour auprès des services sociaux. Compte tenu de la situation actuelle des finances locales, il n’est pas sûr que notre ville puisse y répondre convenablement.

Daniel Boulain

(article paru dans le magazine municipal de décembre 2011)

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